Quel est le plus ancien livre au monde ?
Le plus ancien livre au monde est le Diamond Sutra, imprimé en Chine en 868 après J.-C. Il s’agit d’un texte bouddhiste et du plus ancien livre imprimé et daté connu à ce jour. Découvert dans une grotte scellée le long de la route de la soie, il a été réalisé à l’aide d’une technique d’impression sur bois, consistant à presser des blocs de bois sculptés sur du papier, page après page. Il est aujourd’hui conservé à la British Library.
Le Sutra du Diamant n’était pas écrit à la main. Il a été imprimé, relié, intitulé et daté. Cela en fait le premier ouvrage de ce type : il ne s’agit pas simplement d’un rouleau, mais d’un livre tel que nous le concevons aujourd’hui. Et il est encore intact.
Il est étrange de penser que dans un monde où des millions de livres sont publiés chaque année, le tout premier livre imprimé dont nous disposons encore a été réalisé il y a plus de 1 150 ans, dans un temple tranquille par des moines bouddhistes.
Ils ne cherchaient pas à figurer dans les listes des meilleures ventes et ne voulaient pas devenir viraux. Ils voulaient simplement préserver la sagesse et la transmettre. Cet objectif n’a pas changé. Qu’il s’agisse d’un texte spirituel ou d’un roman fantastique, un bon livre cherche toujours à faire une chose : durer.

Le plus ancien livre du monde ? 📜 Hemingway et l’art perdu de conserver les choses
Ernest Hemingway n’a jamais travaillé avec des blocs de bois sculptés. Il utilisait du papier, des crayons et des machines à écrire. Il croyait aux phrases courtes et aux verbes forts. Mais il croyait aussi à la permanence. Il voulait que ses mots durent. C’est là qu’il rejoint, étrangement, le Diamond Sutra, le plus ancien livre au monde. Imprimé en 868 après J.-C., il existe toujours.
Le style d’Hemingway était moderne, mais son espoir était ancien : qu’un texte bien écrit puisse rester. Les moines gravaient leurs pages avec le plus grand soin. Hemingway gravait ses phrases de la même manière. Une époque différente, des outils différents, mais tous deux recherchaient la clarté. La vérité. Au final, ils ont tous deux obtenu ce qu’ils voulaient : des livres qui ne se contentaient pas de dire quelque chose, mais qui restaient assez longtemps pour avoir de l’importance.
Franz Kafka voulait que son œuvre soit détruite après sa mort. Heureusement, cela n’a pas été le cas. La plupart des œuvres que nous admirons aujourd’hui, de Le Procès à Le Château, ont été publiées après sa mort. C’est là toute l’ironie : l’héritage de Kafka a survécu d’une manière qu’il n’avait pas prévue.
Le Sutra du diamant, le plus ancien livre au monde, a également failli tomber dans l’oubli. Il est resté dans une grotte pendant des siècles, intact. Attendant. Silencieux. Puis, un jour, il a été découvert. Kafka et le Sutra nous rappellent que les livres ne se précipitent pas toujours. Certains attendent. Certains sont sauvés quand personne ne s’y attend. Et certains refont surface quand on en a le plus besoin.
Les écrits de Kafka font écho à nos angoisses modernes. Le Sutra évoque la tranquillité spirituelle. Pourtant, tous deux partagent un pouvoir étrange : ils perdurent. Non pas parce qu’ils étaient destinés à le faire, mais parce que quelqu’un a choisi de les préserver.
📖 Virginia Woolf et le livre comme moment de tranquillité
Virginia Woolf a écrit un jour que chaque livre est « l’enregistrement d’un état d’esprit ». Cette phrase me revient à l’esprit lorsque je pense au plus ancien livre du monde, le Diamond Sutra.
Imprimé en 868 après J.-C., le Diamond Sutra ne crie pas. Il est calme. Concentré. Il ne traite pas d’événements. Il traite du fonctionnement de l’esprit lorsqu’il ralentit. Lorsqu’il lâche prise. Cela ressemble beaucoup à Woolf, n’est-ce pas ?
Dans La Promenade au phare, il ne se passe pas grand-chose. Il n’y a pas de rebondissement majeur. Pas de conclusion grandiose. Mais tout a son importance : chaque pensée, chaque silence, chaque étincelle de perception. C’est une fiction moderne fondée sur une vision ancienne.
Le Diamond Sutra enseigne l’impermanence. Woolf nous montre à quel point chaque instant est éphémère. Ils vivent à des époques très éloignées, mais ils font écho à la même humeur : ralentir, prêter attention, lâcher prise. Ces deux livres vous incitent à rester immobile. Et parfois, c’est là que se cache la vérité.

🪔 Albert Camus et la sagesse qui refuse de crier
Albert Camus a dit un jour : « La lutte elle-même vers l’高度 est une fin qui comble le cœur de l’homme. » Il ne croyait pas aux réponses faciles. Il croyait à la clarté. À l’honnêteté. Et à la persévérance, même lorsque le monde ne s’explique pas.
C’est pourquoi je pense à Camus lorsque je lis le Sutra du Diamant, le plus ancien livre au monde. Imprimé en 868 après J.-C., il enseigne que la réalité est en constante évolution. Que s’accrocher à quoi que ce soit — des idées, des résultats, voire soi-même — mène à la souffrance.
Camus n’était pas moine. Mais il comprenait l’impermanence. Dans L’Étranger et Le Mythe de Sisyphe, il se débattait avec le sens d’un monde qui ne vous l’offre pas sur un plateau. Ce refus de détourner le regard de l’absurde ? C’est spirituel, même si ce n’est pas religieux.
Le Sutra du diamant et Camus offrent tous deux un étrange réconfort : la vérité est peut-être dure, mais on peut l’affronter. Tranquillement. Pleinement. Les pieds sur terre. Camus ne sculptait pas le bois. Mais il sculptait des phrases qui semblent encore aujourd’hui gravées dans la pierre.